L’éducation est l’un des thèmes cruciaux lorsqu’on décide de partir vivre à l’étranger avec un enfant. École internationale ? École locale ? Mon enfant va-t-il rapidement s’adapter si je choisis l’école locale ? Comment vais-je maintenir le français ? Etc.
Nous avons posé ces questions à quatre familles qui ont décidé de scolariser leur enfant à l’école catalane, avec une différence : elles avaient d’abord choisi l’école française. Elles nous expliquent pourquoi ce changement et partagent leur ressenti.
Bonne lecture !

Pourquoi avoir inscrit votre enfant à l’école française en premier lieu ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Nous sommes venus nous installer à Barcelone mi-juillet 2025 avec nos 2 filles de 5 et 3 ans. Nous vivions à Paris, et nous avons pris la décision de partir en février sur un coup de tête.
Les dates pour les inscriptions aux écoles françaises étaient en décembre. Nous n’avions pas eu Ferdinand Lesseps et nous n’étions pas trop sûrs de vouloir le lycée français, le côté trop grande structure nous freinait. Nous avons alors opté pour l’école Moderato Montessori qui se disait trilingue français, espagnol, anglais, en nous disant qu’on assurait une place dans une école à petite structure avant de continuer nos démarches. L’idée d’une école espagnole n’était pas envisageable à ce moment-là parce qu’on ne voulait pas les dépayser d’un seul coup et parce qu’au niveau des démarches, c’est compliqué quand on n’a pas encore de logement. Et il y avait déjà trop de nouveautés pour nous, qui en plus ne parlons pas espagnol.
Sandrine, Maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Quand nous sommes arrivés à Barcelone, nous venions de Suisse du côté français et avions vécu en Italie auparavant. Il nous semblait rassurant et important de maintenir ce lien avec le français pour ne pas trop perturber notre aînée, qui venait d’entrer au CP et avait déjà appris à lire en Suisse. Pour la plus petite, qui avait 2 ans à notre arrivée, la question ne s’est pas posée. Par praticité, nous avions une crèche à proximité et l’avions mise directement dans le système catalan quelques jours par semaine.
Parents de 3 enfants de 16, 14 et 8 ans.
Nous sommes arrivés de Montréal, d’écoles privées et publiques en français (québécoises et non françaises), et avons mis nos enfants à l’école publique catalane.
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Lorsque nous sommes arrivés à Barcelone, nous ne voulions pas brusquer les enfants avec
trop de changements en même temps. Nouveau pays, nouveau logement, nouvelle
langue… Il nous semblait essentiel de leur offrir un cadre rassurant pour faciliter leur
adaptation. L’école française était donc un choix logique pour assurer une continuité dans
leur apprentissage et leur permettre de prendre leurs marques en douceur.
Nous nous étions donné deux ans pour réfléchir à la meilleure option scolaire. Toutefois, dès
le départ, nous avions en tête l’idée qu’ils apprennent l’espagnol et le catalan. Nous sommes
venus ici avec la volonté de leur offrir une ouverture sur une nouvelle culture et de nouvelles
langues, car nous pensons que parler plusieurs langues et être à l’aise dans différents
environnements culturels sont des atouts majeurs pour leur avenir.
Qu’est-ce qui vous a plu ou déplu ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Nous avons été déçus par l’école, car c’est une structure gérée par les parents, sans direction, et nous l’avons découvert à notre arrivée. Il n’y a pas de véritable enseignement d’espagnol (trop peu), ce qui est un grand frein pour nous. La structure est trop petite, mon aînée qui a sauté d’une classe s’est retrouvée en CP dans une classe de 4 élèves.
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Nous avons beaucoup aimé rencontrer des familles françaises et la structure de l’école en général. En tant que maman française, pouvoir l’aider à faire ses devoirs me rassurait. Mais venant de Suisse, nous n’étions pas habitués à devoir nous occuper de toute la partie fournitures scolaires, et encore moins à devoir faire face aux absences répétées de certains professeurs, notamment une maîtresse qui nous avait écrit dès janvier qu’elle était en grève. Dans une école facturant plus de 700 € par mois, cela passe mal. De plus, six mois après notre arrivée, nous avons vécu la crise du Covid. L’école fermée, nous avons constaté un gros manque d’organisation, certes, comme partout, mais avec une différence notable : le service comptable, lui, était parfaitement organisé.
Autre point négatif : les vacances scolaires. On ne s’en rend pas compte, mais le système français prévoit de nombreuses semaines de vacances durant l’année scolaire, sans compter les mercredis après-midi, le vendredi où ma fille finissait à 15h, les jours fériés français et espagnols… Sans famille pour nous aider ici, j’avais l’impression d’avoir mes enfants à la maison en permanence ou de devoir payer en permanence pour les occuper.
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Ce qui nous a plu dans l’école française, c’est cette continuité avec ce qu’ils avaient toujours
connu. Ils n’avaient pas à se soucier d’un changement de programme scolaire ou d’une
nouvelle langue d’enseignement.
En revanche, avec le temps, nous avons réalisé que le système français ne correspondait
pas totalement à notre vision de l’éducation. Nous trouvions que l’approche était parfois trop
académique, avec beaucoup de rigueur et une pression qui pesait sur les enfants,
notamment en grandissant. L’aspect émotionnel et collaboratif était moins mis en avant que
dans d’autres systèmes, ce qui ne correspondait pas forcément à la personnalité de nos
enfants.
Pourquoi avez-vous pris la décision de mettre votre enfant à l’école catalane ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Nous les changeons après la Semana Santa pour une concertada près de chez nous.
Ce qui nous a fait changer d’avis :
- Nos filles sont de plus en plus frustrées de ne pas pouvoir jouer avec les autres enfants au parc à cause de la barrière de la langue.
- Nous voulons pouvoir les emmener à pied à l’école et avoir une vie de quartier.
- L’idée que, plus tard, pour le lycée, la seule option soit le lycée français ne nous enchante pas trop : le côté entre-soi et un peu élitiste.
- Le fait que nous avons su qu’en allant à l’école catalane, elles pouvaient passer un Bachibac, donc on ne leur ferme pas une porte.
- Le témoignage de beaucoup de parents rencontrés ou sur les réseaux, qui nous ont rassurés sur le fait que les enfants s’adaptent et apprennent assez vite le catalan et l’espagnol.
- Et surtout, nous ne sommes pas venus ici pour rester uniquement avec des Français, nous voulons nous ouvrir à la culture espagnole et catalane, et quel meilleur moyen que si nos enfants sont scolarisées dans une école locale ?
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
C’est en déménageant en dehors de Barcelone que la question s’est posée. J’avais entendu parler d’une excellente école publique avec une communauté internationale, majoritairement européenne. Et puis, d’un point de vue financier, il nous semblait peu justifié de payer une école maternelle en français alors que notre fille était encore en âge de principalement jouer et découvrir.
Parents de 3 enfants de 16, 14 et 8 ans.
Pourquoi pas une école française ici ? Le prix, comme l’instruction privée française, débute dans les 5000 euros et plus. Nous n’avions pas le choix pour l’école publique. D’une manière, c’était aussi quelque chose qu’on voulait, qu’ils apprennent l’espagnol/catalan, mais en pratique, c’est plus compliqué qu’envisagé.
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Après ces deux années de réflexion et un déménagement qui nous a amenés à revoir nos
choix, nous avons décidé de franchir le pas et d’inscrire nos enfants dans le système
catalan. Nous voulions leur donner toutes les chances de s’intégrer pleinement à la culture
locale, de maîtriser l’espagnol et le catalan, et d’évoluer dans un cadre plus en phase avec
notre vision de l’éducation.
L’école catalane propose une approche différente, plus axée sur les projets, le travail
collaboratif et l’expression des émotions. Ce mode d’apprentissage nous semblait mieux
convenir à nos enfants. Et puis, nous nous sommes dit que s’ils devaient grandir ici, il était
important qu’ils se sentent pleinement à l’aise dans leur environnement et qu’ils puissent
créer des liens forts avec des enfants du pays.
Aviez-vous des craintes ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Malgré toutes ces raisons, bien sûr qu’en tant que maman, j’ai des craintes. J’ai peur de la période d’adaptation, des premiers temps où elles ne maîtrisent pas la langue. Vont-elles se retrouver isolées ? Vont-elles pouvoir se faire des amis ? Mais je me dis que c’est une période qui sera peut-être difficile, mais que ça passera.
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Bien sûr, ce fut un sujet de discussion majeur à la maison. J’ai donc posé beaucoup de questions lors de la visite de l’école, mais aussi aux mamans françaises qui y avaient inscrit leurs enfants. J’ai compris qu’une aide était proposée pour le catalan et que l’anglais était davantage mis en avant que dans son école française de Barcelone, ce qui était un point positif pour nous.
Ayant déjà passé deux ans en Espagne, elle comprenait bien l’espagnol, ce qui nous a aussi confortés dans ce choix. D’autre part, elle n’était pas seule : de nombreux enfants européens étaient dans la même situation. Ensuite, il faut savoir que nous ne sommes pas une famille 100% française, car mon mari est italien. Cela signifie que nous ne prévoyons pas de retourner vivre en France un jour (d’ailleurs, aucune de mes filles n’y est née !). À la maison, nous parlons italien, et avec mes filles, je parle en français.
Pour revenir à mes craintes, je me suis interrogée sur ce qui me bloquait, et la réponse devenait chaque jour un peu plus évidente. Ce n’était pas tant d’étudier les maths ou d’autres matières en catalan qui me posait problème, mais plutôt le fait qu’elles ne sachent pas écrire correctement en français. Car parler, elles le savaient parfaitement !
De ce fait, j’en suis arrivée à la conclusion qu’elles prendraient des cours particuliers de français. Cette solution nous a semblé être un bon compromis.
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Oui, notre plus grande crainte était de ne pas pouvoir les accompagner correctement dans
leur scolarité si ce n’était pas en français. Comment les aider avec les devoirs si nous ne
comprenions pas nous-mêmes la langue ?
Finalement, cette peur s’est vite dissipée. Grâce à eux, j’ai moi-même appris le catalan bien
plus rapidement que je ne l’aurais imaginé. En seulement six mois, je suis capable de
rédiger de petits e-mails et échanger quelques phrases en catalan. Je n’ai aucun problème à
les aider avec leurs devoirs et cela s’est fait très naturellement. L’école a également mis en
place tous les outils nécessaires pour nous accompagner dans cette transition, ce qui a
grandement facilité l’adaptation.
Comment votre enfant a-t-il réagi ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Depuis que nos filles le savent, elles ont l’air d’être contentes, surtout à l’idée de parler espagnol et d’avoir le catalan comme langue secrète entre sœurs. La visite de l’école a fini par les convaincre, et j’espère qu’elles garderont cet enthousiasme.
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Au début, ma fille aînée était triste de quitter ses amies et regrettait son ancienne école. Puis, très vite, elle s’est fait de nouvelles amies en arrivant en CE2. Aujourd’hui, elles sont inséparables ! Ma plus petite, elle, s’est immédiatement fait des copains en maternelle. Nos différentes expatriations leur ont appris la résilience.
Au sein de l’école, les enfants parlent tous castillan entre eux. Quant aux professeurs, nous sommes ravis de ce choix, et les filles aussi ! On peut parler d’une expatriation réussie en termes d’intégration, même si, en tant que parents, nous ne maîtrisons pas la langue aussi bien qu’elles.
Parents de 3 enfants de 16, 14 et 8 ans.
Pour le petit, c’est ok, la transition est assez smooth. Mais pour les plus vieux, c’est plus compliqué et démoralisant pour eux. Si on avait eu le choix, ils seraient allés à l’école française (les deux plus vieux).
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Les enfants se sont adaptés incroyablement vite ! Ils ont ce super pouvoir d’absorber une
nouvelle langue et de se faire des amis à une vitesse impressionnante.
Dès les premières semaines, ils ont commencé à comprendre et à s’exprimer en catalan. Ils
ont trouvé un cadre plus souple, plus humain et plus en adéquation avec leur personnalité.
Très rapidement, ils nous ont dit qu’ils préféraient ce système, où ils se sentent plus écoutés
et plus libres d’apprendre à leur rythme.
Avez-vous trouvé le niveau comparable ?
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Comme partout, j’ai envie de dire que cela dépend des professeurs ! Ces deux dernières années, en CM2 et en 6ᵉ, j’ai constaté que la professeure était très exigeante et demandait beaucoup aux élèves. Je continue à comparer le programme avec celui de la France, et je ne vois aucune différence pour les matières comme les sciences ou les maths.
Bien sûr, elles n’apprendront pas la géographie de la France avec ses régions, ses fleuves, etc. Mais est-ce que cela les mettra en difficulté professionnellement parlant ? J’en doute. Autre exemple, j’ai remarqué que mes enfants n’apprennent pas de poésies, mais ils mémorisent beaucoup de chansons, ce qui forge tout autant la mémoire. Au final, chaque système a sa propre méthode d’apprentissage.
Si je dois comparer avec le système suisse, je note qu’en Espagne, les enfants développent davantage leur créativité. Ils ont aussi des cours de théâtre pour renforcer leur confiance en eux. En ce qui concerne le sport, ils bénéficient d’un trimestre de voile chaque année dès le CM1, ce qui n’existait pas à Barcelone ou ailleurs. Dès le CP, les enfants vont à la piscine, alors qu’en France, cela ne commence qu’en sixième (pour mon expérience). Et en maternelle, ils avaient un potager, ce que je trouve génial !
Aujourd’hui mes filles parlent 4 langues couramment, et la prof de 6ème a félicité ma plus grande car elle a eu la meilleure note de sa classe pour un devoir en catalan…devant des catalans natifs ! Je pense que le fait de parler italien et de suivre des cours de français en grammaire à la maison l’ont fortement aidé.
En conclusion, je pense que chaque pays a ses forces et ses faiblesses, et je n’ai pas la prétention de dire que le système français est le meilleur au monde. Il suffit de voir le niveau d’anglais des Français pour se rendre compte que les pays nordiques sont bien meilleurs que nous et leur système d’éducation n’a rien à voir. Quant aux États-Unis, dès le plus jeune âge, les élèves savent se présenter et se mettre en valeur, ce qui fait la différence lors d’entretiens ou de présentations professionnelles. Alors qu’en France, on a plutôt tendance à se focaliser sur nos faiblesses plutôt que nos forces…À partir de là, on arrête de zoomer sur la France, on observe ces collègues dans le monde professionnel et on constate qu’ils viennent de tous pays confondus. Et on relativise beaucoup, surtout lorsqu’il s’agit de la maternelle ou du primaire.
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Le niveau est différent, mais pas inférieur, bien au contraire. J’ai même l’impression que
dans certains domaines comme les mathématiques, la lecture et l’apprentissage en général,
les choses avancent plus rapidement.
Les techniques d’enseignement sont différentes : il y a beaucoup de projets, de travaux en
groupe, de création. On encourage les enfants à parler de leurs émotions, à travailler en
collaboration avec les plus grands et les plus petits. Ce qui nous a particulièrement séduits,
c’est le fait qu’il n’y ait qu’une classe par niveau, ce qui permet une meilleure cohésion et un
suivi plus personnalisé.
Comment allez-vous faire pour maintenir le français ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Pour le français, j’ai la chance d’avoir été professeur des écoles, donc je vais continuer l’enseignement du français. C’est une charge mentale en plus, mais c’est important pour nous.
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Nous avons opté pour des cours particuliers axés sur la grammaire, l’orthographe et la conjugaison, à raison d’une heure par semaine, complétés par des exercices pendant les vacances. Au final, elles ont progressé plus rapidement, car les cours se déroulent en petits groupes de quatre enfants français expatriés comme elles, avec un niveau similaire.
Aujourd’hui, ma fille aînée adore lire en français : elle dévore des livres de 300 pages, mais préfère regarder des films en italien. C’est l’un des grands avantages d’être bilingue !
Autre point important : nous parlons aussi français à la maison lorsque je suis seule avec mes filles ou quand elles sont entre sœurs. Le français reste donc bien présent dans leur quotidien.
Parents de 3 enfants de 16, 14 et 8 ans.
Pour maintenir le français, c’est plus pour le petit. On a des cahiers d’exercices qu’on essaie de compléter chaque semaine afin de préserver l’écriture et la lecture. Les plus grands, c’est plus facile. On parle français à la maison, alors pour le langage oral, ça ne change
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Nous avons fait en sorte que le français reste bien présent au quotidien. À la maison, nous
parlons français, ce qui permet aux enfants de conserver un bon niveau à l’oral.
Nous encourageons également la lecture en français et mettons en place des petits
exercices simples comme leur demander de rédiger en français un résumé de leur semaine à l’école. Cela les aide à continuer à structurer leur pensée dans cette langue et à ne pas
perdre l’écrit.
Grâce à ces habitudes, ils continuent à évoluer naturellement entre les trois langues sans difficulté.
Lire aussi : les alternatives aux écoles françaises
Des conseils à donner à une famille qui hésite ?
L, maman de deux filles de 5 et 3 ans.
Je ne pense pas avoir de conseils à donner aux parents, mais si on a le projet de rester à long terme à Barcelone, l’option de l’école locale est à envisager.
Sandrine, maman française de deux filles, 12 ans et 7 ans et demi.
Évidemment, tout dépend de la situation de chacun et du caractère des enfants. Mais s’il n’y a pas de projet de retour immédiat en France, je leur dirais que c’est une formidable opportunité.
Visitez les écoles, échangez avec les autres parents. Vous serez surpris du nombre de familles venant d’Allemagne, d’Irlande, du Canada, voire même des États-Unis, qui choisissent l’école locale. C’est un véritable melting-pot culturel, qui n’empêche en rien de maîtriser sa langue maternelle à la maison. Ce qui nous rend le plus fiers ? C’est quand les Espagnols nous disent qu’elles parlent espagnol sans le moindre accent. Nous sommes partis en Floride pour un road trip, et voir nos filles parler espagnol à Miami nous a confortés dans nos choix : leur offrir la possibilité de maîtriser les langues comme des natifs, de s’adapter rapidement et de s’ouvrir au monde.
Moralité, il n’y a pas que la France pour être heureux, la preuve en est. Le monde est vaste, et je souhaite à nos enfants de pouvoir vivre dans le pays qui leur offrira les meilleures opportunités.
Parents de 3 enfants de 16, 14 et 8 ans.
Une famille qui hésite ? Je dirais que s’ils ont moins de 12 ans, c’est encore faisable, mais après, c’est assez difficile, vu que ce sont deux langues à apprendre entre l’espagnol et le catalan. Il y aura des retards, des frustrations pour les enfants et les parents qui voudront suivre et aider, mais pour qui la barrière de la langue sera aussi difficile.
S’ils sont adolescents, le plus évident est l’école privée, sinon il faut s’armer de patience et accepter les retards que cela peut occasionner, voir cela comme un apprentissage et des leçons de vie et non pas comme un échec si les enfants traînent de la patte…
Lilia, maman de 2 enfants de 7 ans (CE1 – 2EP) et 12 ans ( 5ième – 1ESO).
Si vous avez le projet de vous installer à Barcelone sur le long terme et que vous souhaitez
donner à vos enfants toutes les chances de s’intégrer, alors foncez !
Les enfants ont une capacité d’adaptation incroyable et, contrairement à nous adultes, ils ne
se posent pas autant de questions. En quelques semaines, ils comprendront et parleront
catalan, se feront de nouveaux amis et s’ouvriront à une nouvelle culture.
Le système catalan offre une approche plus ouverte et plus moderne de l’éducation, qui
permet aux enfants de s’épanouir différemment. Si vous souhaitez leur offrir un cadre
éducatif moins rigide, axé sur l’apprentissage par l’expérience, la coopération et l’expression
personnelle, c’est une excellente option.
L’essentiel est de faire confiance à vos enfants et de vous donner les moyens de les
accompagner dans ce changement. Et puis, qui sait ? Comme moi, vous apprendrez peut-
être vous aussi une nouvelle langue en chemin !