Dans cette nouvelle interview de Parents à Barcelone, c’est la pétillante Julie qui nous partage son ressenti sur la vie à Barcelone après plusieurs expatriations ! Pourquoi avoir choisi Barcelone, comment s’est passée l’adaptation, est-ce que Barcelone a réussi à les charmer ? Elle nous dit tout !
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Julie. J’ai 43 ans et je suis maman de trois enfants âgés de 17, 15 et 10 ans.
Je suis kinésithérapeute avec plusieurs spécialisations à mon actif : kinésithérapie respiratoire, drainage lymphatique selon la méthode Leduc avec spécialité post-cancer du sein, gymnastique hypopressive selon la méthode Low Pressure Fitness, et un master en rééducation du plancher pelvien.
J’ai quitté la France à l’âge de 18 ans et depuis, je ne conçois pas ma vie sans vivre à l’étranger.
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Pourquoi avoir choisi Barcelone pour votre nouvelle expatriation ?
Mon mari et moi sommes dans une nouvelle phase de notre vie. Sans entrer dans les détails, après une quinzaine d’années sur les continents africain et américain, j’avais le choix entre l’Europe ou l’Asie à Jakarta. J’ai voulu me « reposer » un peu quant à la phase « d’adaptation ». Je ne parlais ni l’espagnol ni le catalan. Cependant, parlant français et portugais, je me suis dit que je réussirais à me débrouiller. Cela ne m’a pas fait peur ! Surtout, je voulais me donner l’opportunité de travailler rapidement et me rapprocher de mes parents qui vieillissent et qui fatiguent de plus en plus lors des vols transatlantiques.
Comment ont réagi vos enfants ? Connaissaient-ils ?
Aucun de mes enfants ne voulait déménager. Nous étions aux États-Unis, dans le Massachusetts. Ils adoraient tant l’éducation à l’école publique, que leurs amis ou leur style de vie (sécurité, totale indépendance, maison avec jardin). Ils ne connaissaient pas Barcelone. Et je ne pouvais pas non plus les aider, n’ayant mis les pieds dans la ville qu’une fois à l’âge de 20 ans pour 4 jours de tourisme…
Après avoir été expatriée dans plusieurs pays, as-tu trouvé l’installation facile à Barcelone ?
L’installation m’a semblé très simple. En effet, vu le nombre de Français habitant déjà ici et étant actifs sur les réseaux sociaux, vu les sites en espagnol très compréhensibles (ce qui changeait de la Grèce ou de l’Angola, par exemple), il m’a suffi de prendre les points un à un et d’avancer, avec patience !
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Quelles ont été vos premières impressions de la ville ?
Je suis venue un mois d’août en Airbnb avec mon mari, en laissant mes enfants chez mes parents : le temps de rechercher un appartement, une école pour ma plus jeune, le temps de faire nos NIE, etc. Ce mois a été très difficile, sous une chaleur de plomb, mais extraordinaire !
Je ne pouvais pas encore pédaler sur les fameux Bici, alors j’ai parcouru la ville à pied en long, en large et en travers, en réalisant que Barcelone était magnifique dans son architecture, ses couleurs, sa vie en terrasse, sa bonne humeur,… Vraiment, mes premières impressions étaient très bonnes et j’avais hâte de montrer tout cela à mes enfants !
Si tu devais comparer avec les autres destinations où vous avez vécu, quels seraient les avantages et inconvénients à Barcelone ?
Avantage : la proximité avec ma famille, le climat, la mer, la montagne. Désavantage : pardon, mais peut-être trop de Français. Je veux dire : ici, on est concentrés et ça donne l’impression, très souvent, de se retrouver en France. J’avoue que cela manque d’exotisme pour moi.
Es-tu contente de la scolarité ici à Barcelone ?
Mes deux grands sont à l’école britannique. Ils avaient toujours étudié en anglais et je ne pouvais plus les changer de système. Ils sont très contents par rapport au niveau des études. Par contre, ils aimeraient une plus grande école, avec plus d’élèves.
Pour la première fois, j’ai mis ma fille dans le système scolaire français. Au mois d’août, toutes les écoles locales étaient fermées et ne répondaient pas. Je m’y étais prise trop tard par manque de temps. J’ai donc opté pour la solution de facilité avec le système français. Je ne suis pas mécontente de ce choix. Comme ça, j’ai au moins un de mes enfants qui comprendra un peu la grammaire, l’orthographe et une partie de l’histoire française. Cependant, je pense mettre ma fille dans une « concertada » bilingue (avec Dual Diploma) quand elle aura fini l’école primaire. J’aimerais qu’elle ne perde pas son niveau d’anglais, mais surtout qu’elle soit plus baignée dans le système local et qu’elle sache parler l’espagnol et le catalan de manière fluide avec les enfants d’ici. J’y réfléchis encore…
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Quelles ont été vos plus grosses déceptions ici ?
Je pensais obtenir l’équivalence de mon diplôme de kinésithérapie assez rapidement en étant en Europe. Mais ce n’est pas le cas. Donc je dirais : la lenteur de l’administration. Mais finalement, n’est-ce pas comme partout ailleurs ? Je pensais trouver plus de parcs verts pour enfants un peu partout en ville, avec de vraies grandes pelouses. Mais j’aurais dû me renseigner avant pour ne pas être déçue !
Alors, Barcelone pour la vie ou alors vous rêvez déjà de nouveaux horizons ?
Je ne compte pas du tout bouger pour le moment. Je voudrais vraiment me donner l’opportunité de monter mon cabinet de consultation. Alors, patience… Et en attendant, j’étudie, je me forme et je profite de la ville tant que je peux !
Quels conseils donnerais-tu à une famille qui hésite quant à Barcelone ?
De ne pas hésiter à poser ses questions sur les réseaux sociaux (tout en gardant leur esprit critique bien sûr),
De regarder la disposition de la ville et ses alentours,
De regarder les coûts en général (de l’éducation, de l’immobilier, de la vie, des taxes,…),
Pourquoi pas de faire une pré-visite pour « sentir » la ville si elle en a la possibilité, … Bref, on peut donner beaucoup de conseils, toujours, mais je ne suis pas très bien placée pour le faire, car je suis plutôt du genre à foncer tête baissée et on verra après ! Pour moi, il n’y a jamais de point de non-retour dans la vie. Donc si ça ne passe pas, Next!
Un grand merci à Julie !
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