À Barcelone, il y a autant de familles qui partent que de familles qui arrivent ! Pour cette nouvelle interview des (futurs !) Parents à Barcelone, nous avons fait intervenir 3 familles qui arrivent très prochainement, ainsi qu’une en bonus, installée à Barcelone depuis bientôt 6 mois !
Elles nous partagent leur ressenti, leurs attentes et leurs démarches administratives !
Bonne lecture.
PS : on revient très vite avec des interviews de parents qui quittent Barcelone.

Présentation de la famille
👉🏼 Pouvez-vous vous présenter ? ( âges des enfants, où vivez-vous actuellement ?…)
FAMILLE 1 : Nous habitons actuellement la région parisienne, à Courbevoie précisément, et nous avons trois garçons de 6 ans et demi, 5 ans et… 4 mois.
FAMILLE 2 : Je m’appelle Emma Scali. J’ai 44 ans. Maman de deux enfants, habitant à Paris où je suis à la fois actrice, scénariste, autrice-réalisatrice et psychanalyste, je déménage cet été pour rejoindre mon conjoint, qui vit en Espagne depuis deux ans et demi.
FAMILLE 3 : je suis Maria, je suis russe, j’ai rencontré mon mari à Paris il y a 15 ans, mais nous avons vécu les 13 dernières années à Bruxelles, où sont nés nos enfants. Aujourd’hui, ils ont 10 et 7 ans.
👉🏼 Quand prévoyez-vous d’arriver à Barcelone ?
👉🏼 Qu’est-ce qui vous a motivés à partir vivre à Barcelone ? Vous connaissiez déjà ? Barcelone était-elle votre premier choix ? Pourquoi cette ville en particulier ?
FAMILLE 1 : Notre arrivée à Barcelone est imminente, d’ici la semaine prochaine.
Une opportunité professionnelle dans un premier temps. Avoir la possibilité de continuer dans la même entreprise, sur le même poste, mais depuis nos bureaux récemment ouverts de Barcelone, ça rassure (surtout quand les derniers mots parlés d’espagnol datent plus ou moins du lycée !).
Ensuite, parce que nous devions dans tous les cas déménager avec l’arrivée du dernier garçon : rester en proche banlieue dans un appartement ou s’écarter et profiter d’une maison… Après quelques mois de réflexion, aucune des solutions ne faisait l’unanimité. L’opportunité Barcelone s’est vite imposée.
Nous aurions également pu choisir Madrid, où mon entreprise a également des locaux. En fait, nous ne connaissions que très peu Barcelone. Mais la proximité mer/montagne et la présence de copains sur place ont définitivement fait pencher la balance.
FAMILLE 2 : Dans quelques semaines, début août.
Mon conjoint Mathieu habite en Espagne depuis 2 ans : d’abord à Madrid. Après réflexion, et selon une opportunité professionnelle, notre choix s’est porté sur Barcelone pour la mer, la vie culturelle et le côté international. De mon côté, je vais faire des allers-retours réguliers à Paris pour des raisons professionnelles.
FAMILLE 3 :
Mon mari est déjà à Barcelone depuis quelques jours et je le rejoins avec les enfants à la mi-août.
À vrai dire, nous n’avions jamais envisagé de nous installer en Espagne. Dans nos têtes, il n’y avait pas de travail là-bas à cause de la crise (un peu cliché, certes), jusqu’au jour où mon mari est tombé, un peu par hasard, sur une offre publiée sur LinkedIn à Barcelone, parfaitement dans son domaine. Il a donc tenté sa chance et, quatre semaines plus tard, nous voilà avec une proposition d’embauche. On s’est dit : « Pourquoi pas ? »
Mon mari exerce un métier assez spécifique, avec très peu d’offres dans son domaine en Belgique. On savait donc que, tôt ou tard, il faudrait envisager de partir ailleurs. Nous avions pensé à la Suisse, au Canada, à l’Allemagne, et même à retourner à Paris. Et non, nous ne connaissons pas du tout Barcelone. C’est donc une grande découverte pour nous tous.
Le projet de déménagement à Barcelone
👉🏼 Pour combien de temps prévoyez-vous de rester ?
FAMILLE 1 : On se donne 2 ans, et on donnera chacun notre retour d’expérience au bout de ces 2 années pour savoir ce qu’on fait.
FAMILLE 2 : Nous n’avons pas d’idées précises, mais nous nous projetons sur plusieurs années.
FAMILLE 3 : Aucun idée, pas de date fixe. Idéalement au moins 5 ans et après on verra.
Quelles sont les démarches que vous avez déjà entreprises ? (logement, école, papiers…)
FAMILLE 1 :
- Sécuriser l’inscription des deux premiers garçons. Ayant fait la demande d’inscription juste après la période d’inscription, nous sommes considérés comme hors délais… et il faut donc attendre notre tour pour l’attribution des places. À l’heure actuelle, nous n’avons toujours pas d’assignation d’école, et c’est assez stressant.
Obtention du NIE. Rendez-vous programmé trois mois à l’avance auprès d’un poste de police. Pour faciliter certaines démarches, j’ai également fait une demande de NIE provisoire auprès du consulat, que je viens de recevoir.
Recherche d’un logement. Nous attendions d’avoir l’affectation de l’école, mais force est de constater que ça ne va pas être possible. Nous venons de nous engager sur la location d’un appartement dans le quartier de Sant Gervasi, en espérant que nous ayons une école proche.
La TODO : assurance, électricité, internet, padrón, impôts, …
FAMILLE 2 : Nous avons déjà notre appartement dans le Gòtic, inscrit les enfants au LFB, et sommes dans les papiers du NIE, padrón, etc.
FAMILLE 3 : Les premières choses, c’était de contacter le Lycée Français pour voir s’il y avait de la place. Donc pour l’instant, nous avons les places à l’école, le compte en banque et la demande de NIE pour mon mari.
👉🏼 Qu’est-ce qui a été le plus facile à organiser ? Le plus difficile ?
FAMILLE 1 : Rien n’est facile. En tout cas, dans notre situation. Mon entreprise ne m’accompagne pas dans les démarches et nous devons tout apprendre par nous-mêmes. Les procédures d’inscription, notamment à l’école, se font en ligne, ce qui est génial, mais du coup, personne ne vous dit si vous avez bien fait… ou pas 😅. Du coup, sans aucune réponse de l’administration deux mois après la soumission de vos demandes d’inscription, vous commencez à douter.
La recherche de logement est également compliquée dans notre cas, car 90 % des logements disponibles à la location le sont pour des contrats temporaires (entre 1 et 11 mois max), avec justificatif de temporalité demandé.
Bon, quand même un point positif : c’est très facile de se rendre à Barcelone sur deux jours avec un vol d’une heure depuis Paris.
FAMILLE 2 : Nous sommes dans une situation particulière. Mon conjoint n’est pas le papa de mes enfants, qui est décédé il y a plusieurs années. De fait, la situation est un peu complexe administrativement : fournir des certificats de décès de moins de trois mois de mon premier mari pour prouver que j’ai la garde exclusive de mes enfants.
Par ailleurs, je dois gérer mes activités en France, faire valoir nos droits à la sécurité sociale, etc.
Ensuite, je lance un gros projet artistique en 2026 en France, qui sera distribué sur toutes les plateformes d’écoute (Deezer, Spotify, Apple Podcast…).
Il s’agit d’une fiction radiophonique sous forme de 16 épisodes de podcast, qui raconte une histoire d’amour, de deuil et de résilience, à partir de mon histoire personnelle. Ce projet est accompagné de la création de chansons et regroupe une quarantaine d’artistes, parmi lesquels Thomas Dutronc, Bruno Putzulu, Victoria Bedos, Élie Chouraqui, Julien Boisselier, entre autres…
Le fait de lancer la sortie de ce projet artistique (à visée caritative dans le cadre de la lutte contre le cancer) depuis Barcelone est un très gros challenge.
Pour en savoir plus : www.universlalumiere.net
Par ailleurs, je ne parle pas encore espagnol (et encore moins catalan), ce qui ne simplifie pas les choses ! Mais l’aventure est en même temps synonyme de renouveau !
FAMILLE 3 : Le plus difficile ? Heureusement, nous sommes aidés par une agence de relocation, donc tout est relativement simple de ce côté-là. En revanche, organiser notre départ de Bruxelles est très fatigant ! Je suis également stressée par la recherche d’un appartement. Nous avons très vite compris que le marché est saturé : l’offre est extrêmement faible, les prix sont très élevés. Nous envisageons même, peut-être, de vivre quelques mois dans un appartement saisonnier.
👉🏼 Comment avez-vous fait pour trouver un logement ?
FAMILLE 1
- Un repérage physique des quartiers/endroits qui correspondent le mieux (école, travail, vie de quartier, transports, …).
- Des alertes sur Idealista et Fotocasa dans le quartier recherché, et beaucoup de réactivité. Sur les biens les plus intéressants, les annonces ne sont actives que quelques heures. Ensuite, les agents sont saturés de demandes et les dépublient pour traiter le flot de sollicitations déjà reçues.
FAMILLE 2 : Nous avons fait appel à un agent immobilier chez Lucas Fox, qui a été formidable !
👉🏼 Avez-vous déjà un travail que vous pouvez poursuivre sur place ou vous devez trouver un emploi ?
FAMILLE 1 : Nous partons avec au moins un de nous ayant un travail sur Barcelone.
FAMILLE 2 : Étant indépendante et artiste, je souhaite poursuivre mes activités en France, mais aussi imaginer des partenariats et des activités professionnelles et créatives entre la France et l’Espagne. Donc, ouverte aux collaborations !
Et aussi à l’idée d’ouvrir des séances de coaching et de psychothérapie pour les personnes qui souhaiteraient être accompagnées en français à Barcelone.
Préparatifs côté enfants
👉🏼 Comment vos enfants vivent-ils ce changement ?
FAMILLE 1 : Avec de l’excitation et de l’appréhension… Comme un adulte, en fait. Sauf que leur préoccupation est plus liée au changement d’école et au fait de devoir se refaire des copains. Bizarrement, la différence de langue ne semble pas plus les gêner que ça, pour le moment.
FAMILLE 2 : Mes enfants appréhendent la situation et sont en même temps excités. Quitter Paris et notre appartement, c’est quitter le lieu où ils ont grandi et où nous avons vécu avec leur papa. Mais construire une nouvelle vie à BCN, c’est aussi une nouvelle aventure avec Mathieu, leur beau-père qu’ils adorent, et imaginer un avenir joyeux et festif.
Après, le fait de quitter leurs amis n’est pas évident, mais ils sont tellement résilients que je ne doute pas qu’ils feront de cette expérience une force !
FAMILLE 3 : Comme nous, les adultes, les enfants vivent aussi plein d’émotions différentes, de la joie à la tristesse. Mon fils de 10 ans est très enthousiaste : il adore être dehors, faire du sport, nager… Il rêve déjà d’explorer les skateparks de Barcelone et de partir en randonnée. Ma fille de 7 ans, en revanche, est un peu plus triste d’avoir laissé ses copines à Bruxelles.
👉🏼 Comment votre entourage (amis/famille) réagit-il à ce départ ?
FAMILLE 1 : 100 % de nos proches nous ont recommandé de tenter l’expérience. Cela a également beaucoup joué dans notre décision.
FAMILLE 2 : Ma famille est plutôt supportive, et mes amis aussi. Et puis, continuant mes activités parisiennes, l’impact est un peu moins fort que si je ne revenais pas régulièrement.
FAMILLE 3 :
Nous étions déjà des « expats », donc au final, cela ne change pas grand-chose pour nos familles, ni pour certains amis avec qui nous ne vivions déjà pas dans la même ville. Oui, c’est un peu plus loin, mais Barcelone est très bien desservie, alors ils viendront nous rendre visite !
👉🏼 Avez-vous déjà choisi une école ? Locale / internationale ? Si oui, laquelle et pourquoi ce choix ?
FAMILLE 1 : Nous avons fait le choix de les inscrire à l’école catalane (école concertada), dans un premier temps pour des raisons économiques. Ensuite, cela leur permettra également d’être complètement immergés dans la culture locale et de s’immerger pleinement dans cette expérience. Nous continuerons le français à la maison, et ils apprendront le catalan, le castillan et l’anglais en classe.
Lire aussi : guide sur les alternatives aux écoles françaises
FAMILLE 2 : Pour faire le changement en douceur, nous avons choisi de rester dans le système français, donc au LFB. Mathieu a eu, avec ses enfants, une expérience compliquée à Madrid car ceux-ci étaient dans une école locale.
FAMILLE 3 : Le travail de mon mari prend en charge deux années de scolarité au Lycée Français. Nous avons donc choisi cette option afin de ne pas ajouter de stress, ni pour les enfants ni pour nous, au début de cette nouvelle aventure. Nous envisageons un changement par la suite, peut-être vers une école semi-privée en espagnol, mais rien n’est décidé, on verra dans deux ans !
👉🏼 Avez-vous prévu un accompagnement pour aider vos enfants dans l’apprentissage du catalan ou de l’espagnol ?
FAMILLE 1 : Pas dans un premier temps. Certaines écoles ont un accompagnement intégré sur les premiers trimestres pour les nouveaux arrivants afin qu’il n’y ait pas de blocage. Nous suivrons cela de près.
FAMILLE 2 : L’apprentissage se fera via l’école, je pense. De mon côté, en revanche, je prends des cours.
FAMILLE 3 : Je compte sur le Lycée Français et les activités extrascolaires pour assurer une bonne transition. On verra par la suite, mais l’apprentissage de l’espagnol est très important pour moi.
Lire aussi : Apprentissage de l’espagnol
👉🏼 Avez-vous des inquiétudes particulières pour eux (langue, adaptation, etc.) ?
FAMILLE 1 : Pas vraiment. Nos entourages, qui ont déjà tenté l’expérience ou ont directement vécu cette situation, nous ont beaucoup rassurés. On sait qu’il va y avoir une période d’adaptation, généralement sur un trimestre, mais qu’ensuite, cela devrait rouler.
FAMILLE 2 : Mes inquiétudes sont personnellement liées à l’apprentissage de la langue et à l’impact sur ma vie professionnelle. Il va falloir que je trouve des opportunités depuis Barcelone dans mes domaines de prédilection : audiovisuel, cinéma, théâtre et écriture. Je maîtrise évidemment le français parfaitement, et la langue est au cœur de mes activités professionnelles. En Espagne, comme je ne parle pas la langue, c’est un peu différent.
J’appréhende également toutes les démarches administratives ou médicales dans une langue que je ne maîtrise pas.
Attentes et ressentis d'une vie à Barcelone en famille
👉🏼 Qu’attendez-vous de la vie à Barcelone ? (cadre de vie, culture, climat, rythme…)
FAMILLE 1 : Des soirs de semaine plus chill, et des week-ends à la mer, à la montagne ou participant à un événement culturel.
FAMILLE 2 : J’attends un cadre de vie agréable, ensoleillé, joyeux et empreint de culture. En tant que Parisienne, c’est très important pour moi.
FAMILLE 3 :
Certainement plus de soleil qu’à Bruxelles ! Nous avons hâte de profiter pleinement de la mer et de la montagne, ainsi que des jolis visages et paysages autour de nous. Globalement, nous avons envie de découvrir et de profiter de l’Espagne, un pays que nous connaissons finalement très peu.
👉🏼 Quelles sont vos plus grandes attentes ? Et vos plus grandes craintes ?
FAMILLE 1 : Profitez d’avoir ce mood « expat » pour explorer, tester, vous aventurer… et ne pas retomber dans un cycle métro-boulot-dodo, comme on peut vite l’attraper une fois accoutumé à un endroit.
FAMILLE 2 : Mes plus grandes craintes : que mes enfants et moi ne trouvions pas notre place dans cette nouvelle vie, et la solitude éventuelle que ça peut générer.
Mes plus grandes attentes : trouver un équilibre tel que je n’aurai plus envie de partir !
FAMILLE 3 : Je ne peux pas dire que j’ai des attentes particulières, ni de réelles craintes. Je ne cherche pas à retrouver ce que j’avais avant à Bruxelles. Nous sommes parfaitement conscients que certaines choses seront meilleures, d’autres un peu moins bien. C’est une aventure, et nous la vivons comme telle !
👉🏼 Comment imaginez-vous votre quotidien là-bas ?
FAMILLE 1 : Ensoleillé !
FAMILLE 2 : Pour le moment, c’est la grande inconnue.
FAMILLE 3 : Assez similaire qu’en Belgique ? École, travail, les activités extrascolaires en semaine, les découvertes les week-ends !!
👉🏼 Qu’aimeriez-vous que vos enfants retiennent de cette expérience ?
FAMILLE 1 : De bons souvenirs de moments partagés tous ensemble, quelle que soit l’activité.
FAMILLE 2 : L’ouverture aux autres, l’apprentissage de nouvelles langues et d’une nouvelle culture.
L’adaptabilité, le goût de l’aventure et du dépassement de soi.
FAMILLE 3 : Que le monde est grand et très différents. La flexibilité, l’ouverture d’esprit, la curiosité, c’est très important pour moi. Et bien sûr, 3 langues en plus de deux déjà parlées !
Organisation et réseaux
👉🏼 Comment vous informez-vous pour préparer votre arrivée ? (sites, groupes Facebook, forums…)
FAMILLE 1 : Pour le moment, un petit peu de réseaux sociaux mais pas grand-chose, des recherches ponctuelles, mais surtout beaucoup de ChatGPT pour les process, sites à vérifier, points d’attention, …
FAMILLE 2 : Je m’informe via Facebook, les sites et forums, en effet. Grâce à Mathieu aussi un peu, qui connaît déjà le système espagnol.
FAMILLE 3 : J’ai trouvé votre groupe sur Facebook, ça m’aide énormément, je suis également sur les groupes russes de parents à Barcelone et je suis quelques bloggers (russe, français, anglais) qui vivent également ici.
👉🏼 Connaissez-vous déjà du monde sur place ?
FAMILLE 1 : Un couple d’ami et quelques “potes de potes”
FAMILLE 2 : Je ne connais personne pour le moment ; c’est donc un sacré challenge, mais j’ai hâte de rencontrer de nouvelles personnes.
FAMILLE 3 : J’ai de la chance, j’ai une très bonne copine qui vit à Barcelone depuis 6 ans. Mon mari a également des connaissances sur place.
Conseils à partager
👉🏼 Quel conseil donneriez-vous à une autre famille qui envisage un départ prochain ?
FAMILLE 1 : Si vous avez des enfants et que vous souhaitez les mettre à l’école catalane (les écoles privées ont un processus à part), faites les démarches avant mars, ça vous fera gagner quelques points de vie ! Et si ce n’est pas possible (comme pour nous), eh bien il n’y a pas de raison de s’inquiéter, ça va le faire, enfin j’espère 😅
FAMILLE 2 : Je lui conseillerai de me contacter, je serai ravie d’échanger ! Et sinon, de bien préparer les questions administratives (se préparer aux histoires de NIE, etc.).
Merci beaucoup d’avoir recueilli mes réponses !
FAMILLE 3 :
D’être réaliste, de bien peser le pour et le contre, d’être d’accord avec son/sa compagnon·ne sur l’essentiel, d’avoir suffisamment d’argent pour les premiers temps, car le déménagement coûte cher, il faut le dire. Bien se renseigner (le choc pour moi a été les prix des appartements à louer à Barcelone : dans ma tête, c’était : Espagne = pas cher). Et oser !
Retour d'expérience : une famille à Barcelone depuis 6 mois
Nous sommes un couple avec un bébé, arrivés à Barcelone en février dernier, alors que notre enfant avait 10 mois. Nous vivons désormais dans le quartier de Sants. Je suis française et mon mari ne l’est pas. Après une dizaine d’années d’expatriation au Moyen-Orient, nous avons choisi Barcelone pour des raisons professionnelles, suite à une opportunité pour mon mari. Nous souhaitions également nous rapprocher de nos familles en Europe, tout en bénéficiant d’un cadre ensoleillé, dans une ville dynamique offrant une bonne qualité de vie. Avant de nous installer, nous ne connaissions Barcelone que comme destination touristique.
Nous envisageons de rester au moins cinq ans, sans projet précis à plus long terme pour l’instant, laissant la vie nous guider. Après notre arrivée, nous avons trouvé un appartement et une crèche pour notre enfant en deux mois, ce qui a été plus facile à organiser que la recherche du logement. En effet, celle-ci s’est révélée particulièrement difficile. Ne nous étant pas fixés sur un quartier spécifique, nous cherchions avant tout un endroit sûr avec des commerces de proximité. Cependant, faire valoir notre dossier s’est apparenté à un véritable parcours du combattant, avec une offre très limitée face à une demande massive. Malgré un budget confortable, les loyers élevés, surtout dans les quartiers prisés des expatriés comme Gràcia, Poblenou ou l’Eixample, rendaient la recherche très compliquée. Après un mois et plusieurs refus, nous avons finalement fait appel à une agence de conciergerie, ce qui a grandement facilité notre installation.
Personnellement, je n’ai pas pu conserver mon emploi, et la recherche d’un nouveau poste dans le domaine des ressources humaines est sans doute l’aspect le plus stressant. Les salaires sont relativement bas et la concurrence, même pour les postes francophones ou anglophones, est très forte.
Notre enfant, malgré son jeune âge, s’adapte très bien à ce changement. À la maison, nous parlons déjà deux langues, dont le français, et elle est désormais exposée quotidiennement au catalan à la crèche. Nous sommes impressionnés par sa capacité à assimiler aussi rapidement. Nous avons toutefois été surpris par le modèle des crèches ici, où une puéricultrice s’occupe de huit bébés en P0, mais une seule pour quinze enfants en P1 et P2, bien différent d’une petite crèche familiale, ce qui peut déstabiliser au début.
Notre entourage a très bien réagi à ce départ et est ravi d’avoir désormais l’occasion de nous rendre visite sous le soleil. Pour la suite, nous avons choisi une crèche privée de quartier où les équipes parlent catalan, principalement pour des raisons de logistique, la crèche étant à cinq minutes à pied. Trouver une place en crèche publique en cours d’année était plus compliqué. À terme, nous aimerions que notre enfant rejoigne une école française dès la maternelle, afin de mieux suivre sa scolarité et de l’accompagner dans l’apprentissage des matières à la maison. Nous faisons beaucoup d’efforts pour apprendre l’espagnol, mais la réalité est que pour l’instant, nous sommes encore un peu perdus avec la langue.
Nous attendons de la vie à Barcelone un cadre familial adapté, où les enfants font partie intégrante de la société, ce qui est très encourageant pour l’avenir de notre enfant. La ville offre tous les avantages d’une grande métropole : une scène culturelle riche, des loisirs et des activités variées, sans oublier la proximité de la nature avec la mer et les montagnes, un vrai plus.
Notre plus grande crainte reste l’apprentissage de la langue et, surtout, la rencontre avec d’autres familles, qu’elles soient locales ou non. À ce stade, nous n’avons pas encore réussi à tisser des liens avec d’autres parents ou enfants, et la barrière linguistique pourrait constituer un obstacle. Toutefois, nous imaginons notre quotidien à Barcelone riche en apprentissages, échanges et découvertes, convaincus que notre avenir familial ici est prometteur.
Nous aimerions que notre enfant s’épanouisse et se sente intégrée, qu’elle puisse se sentir chez elle tout en conservant sa double origine, à l’aise avec la langue et la culture locale. À son âge actuel, 15 mois, cette expérience va déjà devenir familière pour elle.
Pour préparer notre arrivée, nous avons consulté de nombreux blogs d’expatriés, rejoint des groupes Facebook, Instagram, WhatsApp, et sollicité leurs membres pour répondre à nos questions. Nous avons beaucoup utilisé le site Parents à Barcelone, qui est une vraie mine d’or pour les futurs arrivants. L’entreprise de mon mari nous a également aidés à obtenir le NIE pour toute la famille, ce qui a grandement facilité les choses. Pour le reste, nous avons suivi les procédures habituelles : empadronamiento, sécurité sociale, CatSalut, etc. Le plus compliqué reste le logement, car ce n’est qu’après la signature du bail que nous avons pu lancer les démarches administratives et trouver une crèche proche.
Pour l’instant, nous ne connaissons personne sur place, mais nous sommes impatients de rencontrer de nouvelles personnes et de nous créer un réseau.
Ayant déjà vécu une expatriation il y a une dizaine d’années, bien que seule à l’époque, je sais qu’il faut du temps pour se sentir intégré. Cette fois, en arrivant à Barcelone avec mon mari et notre bébé, la logistique est un peu plus contraignante. Je conseillerais donc à toute famille qui envisage un départ de faire preuve de patience, de bien se renseigner avant le départ, et de ne pas oublier que l’apprentissage de la langue reste essentiel pour se sentir chez soi. Cela dit, la mentalité espagnole n’est pas si éloignée de la mentalité française. Les gens sont très chaleureux, ouverts, et leur bien-être est communicatif. Barcelone est une ville très attractive, idéale pour les enfants avec ses nombreux parcs, ses activités adaptées et sa vie de quartier.